Ces visites sont possibles de mi-janvier à décembre les jours d'ouverture de l'office de tourisme.
Les chemins de randonnées peuvent être pratiqués à pied, vélo et VTT.
Botanique
Plante herbacée, Plante indigofère.
Pastel ou Guède
Isatis Tinctoria : nom grec
Vitrum ou Glastrum : nom latin pour guède
Le Pastel est une plante biannuelle :
La première année, c’est le cycle de végétation pendant lequel les feuilles sont chargées de pigment.
La deuxième année, c’est le cycle de reproduction (floraison et semences)
Types de Pastel
• Isatis des teinturiers : 0.2 % de pigment
• Isatis sauvage : 0.04 %
• Isatis bâtard : 0.09 %
Production
• 1- Les plantes, après récolte, sont séchées – parfois les feuilles sont récoltées en différents passages - puis amenées au moulin pour broyage.
• 2- La pâte est mis en tas pendant un temps prolongé et retourné régulièrement pour assurer une 1ère fermentation. On peut alors la pétrir et la rouler sous forme de boule ou de poire : les cocagnes. Celles-ci sont encore séchées.
• 3- Les cocagnes sont émiettées, brisées et remises en tas qui sera arrosé et retourné régulièrement pour assurer une seconde fermentation pendant plusieurs semaines. On obtient ainsi l’agranat prêt à être exporté.
La découverte d’actes notariés atteste que Lautrec était un lieu de commerce de balles de pastel, au XVI ° siècle, notamment au lieu dit
« La Pastelerie » au pied du moulin actuel.
La culture du Pastel
Cette plante à racines pivotantes, ne craignant ni la sécheresse l’été, ni le froid l’hiver, se trouve très bien dans les sols profonds, riches et limoneux. La culture du Pastel a tendance à épuiser les sols et lors de son apogée au 16ème siècle, l’élevage s’était considérablement amoindri à cause du manque de fourrage.
On fumait les terres grâce à la colombine (fiente du pigeon), c’est l’une des raisons pour laquelle on peut voir de nombreux pigeonniers au milieu des champs du paysage tarnais.
La teinture en cuve
L’indigo (c’est à dire le pigment bleu, contenu dans les indigotiers et le pastel) n’est pas soluble dans l’eau et ne peut donc imprégner les fibres.
La « cuve » consiste à « réduire » (à rendre soluble) l’indigo dans l’eau, en milieu anaérobie (sans air) et basique. Une fois réduit, l’indigo devient jaunâtre. On parle de « cuve » parce qu’autrefois, on faisait cette opération dans une cuve en bois ou en émail.
Un peu d’histoire…
De l’époque néolithique en passant par la haute antiquité, l’utilisation du pastel est ancestrale.
Des tissus de chanvre teints au pastel datant du néolithique ont été retrouvés près de Marseille.
La production de ce pigment fait la fortune du Sud-Ouest : le triangle d’or Toulouse/ Albi / Carcassonne fonctionne à fond durant le siècle d’or – 1462- 1562 - qui voit des empires se constituer : familles Assézat, Lancefoc et de Bernuy, ce dernier avalisant le paiement de la rançon de François Ier, fait prisonnier par
Charles Quint à la bataille de Pavie.
Au 16ème siècle
Les pasteliers sont des marchands. Ils font commerce du Pastel.
Les maître-teinturiers s’occupent de la production de couleurs.
L’indigo est, historiquement, la matière colorante bleue violacée extraite des feuilles et des tiges de l'indigotier. On peut parler de
« plantes à indigo » aussi bien pour l'indigotier que pour le pastel, la renouée ou le gara.
L’indigo tropical arrive en Europe en 1560.
Les principales manufactures royales ont été mises en place à la fin du 17ème siècle sous Colbert, dans le cadre de sa politique mercantiliste.
A partir de 1664, Colbert instaure les premiers droits de douane visant à protéger les productions françaises et met en place une politique de protectionnisme. L’indigo est alors interdit.
Les cocagnes ont été utilisées jusqu'au XIXème siècle pour la fabrication d'agranat qui servait pour asseoir (préparer) les cuves de bleu par les teinturiers en grand teint. Cet agranat était fabriqué par une seconde fermentation des cocagnes après avoir été concassées avec des maillets de bois ou reportées au moulin. Après plusieurs semaines de fermentation le Pastel était prêt pour le transport vers les teintureries dans toute l'Europe. Malgré la lenteur de ce processus de fabrication, l'utilisation du Pastel présentait l'avantage d'apporter une matière colorante ainsi qu'une matière fermentescible riche en bactéries très utile pour la réduction de l'indigo.
En 1737 Philibert Orry, contrôleur des finances de Louis XV modifie la réglementation de Colbert sur la teinture en grand et bon teint. Cette modification apporte un élément majeur dans la teinture en bleu. L'Indigo d'origine tropicale, beaucoup plus riche en indigotine, jusque-là interdit par les différents règlements pour préserver l'économie florissante du Pastel, est enfin autorisé en France et va très vite le devenir dans toute l'Europe.
Le Pastel sera encore cultivé pendant plus d'un siècle mais il aura le rôle unique de réducteur dans les cuves qui, à cette période, sont pratiquement toutes renforcées à l'indigo tropical.
Suite à la découverte de la réduction par l'hydrosulfite de sodium par Paul Schützemberger et Felix de Lalande en 1869, le Pastel n'aura plus aucune utilité. Il va totalement disparaitre des champs et teintureries. La synthèse de l'indigo, par Adolphe Von Bayer, commercialisé par la firme allemande BASF en 1889, va même faire disparaitre l'indigo tropical des ateliers de teinture.
Actuellement, l'hydrosulfite de sodium est toujours utilisé comme agent réducteur d'indigo tant par la teinture industrielle qu'artisanale. Avec l'indigo synthétique ce sont des sources importantes de pollution des rivières des pays producteurs de textile notamment en Asie.
Un siècle d'oubli total avant que M. Gilbert Delahaye redonne vie au Pastel dans le Tarn vers 1975. Plusieurs années de recherches et expérimentations lui ont permis de reconstituer une méthode d'extraction d'indigo du Pastel mise au point au début du XIXème siècle.
Source : Etude de David Santandreu « Le Pastel, du mythe à la réalité ».
http://cocagne.tourisme-tarn.com
Moulin pastelier de Lautrec
Coque ou cocagne
Agranat
Située au 1er étage de l'Hôtel de Ville , la salle d'exposition présente plusieurs collections d'objets divers (céramiques, meules, lampes à huile) et de pierre sculptées (musée lapidaire) provenant des nombreux sites archéologiques des communes du canton de LAUTREC.
Ce musée est géré par une association : le Groupe d'Etudes et de Recherches Archéologiques et Historiques du Lautrécois (GERAHL); Ouvert les mois d'été ou sur rendez-vous.
S'adresser à l'Office de Tourisme ou au Pdt du Musée :
Mr Antoine AUDOUY
(Tél : 06.33.93.72.10)
A quelques mètres de la porte fortifiée, les bénévoles du GERAHL ont aménagé l'un des nombreux sites de silos.
Visite guidée l'été ou sur rendez-vous.
S'adresser à l'Office de Tourisme ou au Pdt du Musée :
Mr Antoine AUDOUY
(Tél : 06.33.93.72.10)
Lundi | 8h30 à 12h15 | |
Mardi | 8h30 à 12h15 | 13h30 à 17h30 |
Mercredi | 8h30 à 12h15 | 14h00 à 17h30 |
Jeudi | 8h30 à 12h15 | |
Vendredi | 8h30 à 12h15 | 13h30 à 16h30 |
Samedi | 9h00 à 12h00 |