Botanique

Plante herbacée, Plante indigofère.

Pastel ou Guède

Isatis Tinctoria : nom grec

Vitrum ou Glastrum : nom latin pour guède 

Le Pastel est une plante biannuelle :

La première année, c’est le cycle de végétation pendant lequel les feuilles sont chargées de pigment.

La deuxième année, c’est le cycle de reproduction (floraison et semences)

 Types de Pastel 

• Isatis des teinturiers : 0.2 % de pigment

• Isatis sauvage : 0.04 %

• Isatis bâtard : 0.09 %

Production

• 1- Les plantes, après récolte, sont séchées – parfois les feuilles sont récoltées en différents passages - puis amenées au moulin pour broyage.

• 2- La pâte est mis en tas pendant un temps prolongé et retourné régulièrement pour assurer une 1ère fermentation. On peut alors la pétrir et la rouler sous forme de boule ou de poire : les cocagnes. Celles-ci sont encore séchées.

• 3- Les cocagnes sont émiettées, brisées et remises en tas qui sera arrosé et retourné régulièrement pour assurer une seconde fermentation pendant plusieurs semaines. On obtient ainsi l’agranat prêt à être exporté.

La découverte d’actes notariés atteste que Lautrec  était un lieu de commerce de balles de pastel, au XVI ° siècle, notamment au lieu dit

« La Pastelerie » au pied du moulin actuel.

La culture du Pastel 

Cette plante à racines pivotantes, ne craignant ni la sécheresse l’été, ni le froid l’hiver, se trouve très bien dans les sols profonds, riches et limoneux. La culture du Pastel a tendance à épuiser les sols et lors de son apogée au 16ème siècle, l’élevage s’était considérablement amoindri à cause du manque de fourrage. 

On fumait les terres grâce à la colombine (fiente du pigeon), c’est l’une des raisons pour laquelle on peut voir de nombreux pigeonniers au milieu des champs du paysage tarnais.

La teinture en cuve 

L’indigo (c’est à dire le pigment bleu, contenu dans les indigotiers et le pastel) n’est pas soluble dans l’eau et ne peut donc imprégner les fibres.

La « cuve » consiste à « réduire » (à rendre soluble) l’indigo dans l’eau, en milieu anaérobie (sans air) et basique. Une fois réduit, l’indigo devient jaunâtre. On parle de « cuve » parce qu’autrefois, on faisait cette opération dans une cuve en bois ou en émail.

Un peu d’histoire…

De l’époque néolithique en passant par la haute antiquité, l’utilisation du pastel est ancestrale.

Des tissus de chanvre teints au pastel datant du néolithique ont été retrouvés près de Marseille. 

La production de ce pigment fait la fortune du Sud-Ouest : le triangle d’or Toulouse/ Albi / Carcassonne fonctionne à fond durant le siècle d’or – 1462- 1562 - qui voit des empires se constituer : familles Assézat, Lancefoc et de Bernuy, ce dernier avalisant le paiement de la rançon de François Ier, fait prisonnier par

Charles Quint à la bataille de Pavie.

Au 16ème siècle 

 Les pasteliers sont des marchands. Ils font commerce du Pastel. 

 Les maître-teinturiers s’occupent de la production de couleurs.

L’indigo est, historiquement, la matière colorante bleue violacée extraite des feuilles et des tiges de l'indigotier. On peut parler de

« plantes à indigo » aussi bien pour l'indigotier que pour le pastel, la renouée ou le gara.

L’indigo tropical arrive en Europe en 1560.

Les principales manufactures royales ont été mises en place à la fin du 17ème siècle sous Colbert, dans le cadre de sa politique mercantiliste.

A partir de 1664, Colbert instaure les premiers droits de douane visant à protéger les productions françaises et met en place une politique de protectionnisme. L’indigo est alors interdit.

Les cocagnes ont été utilisées jusqu'au XIXème siècle pour la fabrication d'agranat qui servait pour asseoir (préparer) les cuves de bleu par les teinturiers en grand teint. Cet agranat était fabriqué par une seconde fermentation des cocagnes après avoir été concassées avec des maillets de bois ou reportées au moulin. Après plusieurs semaines de fermentation le Pastel était prêt pour le transport vers les teintureries dans toute l'Europe. Malgré la lenteur de ce processus de fabrication, l'utilisation du Pastel présentait l'avantage d'apporter une matière colorante ainsi qu'une matière fermentescible riche en bactéries très utile pour la réduction de l'indigo.

En 1737 Philibert Orry, contrôleur des finances de Louis XV modifie la réglementation de Colbert sur la teinture en grand et bon teint. Cette modification apporte un élément majeur dans la teinture en bleu. L'Indigo d'origine tropicale, beaucoup plus riche en indigotine, jusque-là interdit par les différents règlements pour préserver l'économie florissante du Pastel, est enfin autorisé en France et va très vite le devenir dans toute l'Europe. 

Le Pastel sera encore cultivé pendant plus d'un siècle mais il aura le rôle unique de réducteur dans les cuves qui, à cette période, sont pratiquement toutes renforcées à l'indigo tropical. 

Suite à la découverte de la réduction par l'hydrosulfite de sodium par Paul Schützemberger et Felix de Lalande en 1869, le Pastel n'aura plus aucune utilité. Il va totalement disparaitre des champs et teintureries. La synthèse de l'indigo, par Adolphe Von Bayer, commercialisé par la firme allemande BASF en 1889, va même faire disparaitre l'indigo tropical des ateliers de teinture.

Actuellement, l'hydrosulfite de sodium est toujours utilisé comme agent réducteur d'indigo tant par la teinture industrielle qu'artisanale. Avec l'indigo synthétique ce sont des sources importantes de pollution des rivières des pays producteurs de textile notamment en Asie.

Un siècle d'oubli total avant que M. Gilbert Delahaye redonne vie au Pastel dans le Tarn vers 1975. Plusieurs années de recherches et expérimentations lui ont permis de reconstituer une méthode d'extraction d'indigo du Pastel mise au point au début du XIXème siècle.

Source : Etude de David Santandreu « Le Pastel, du mythe à la réalité ».

http://cocagne.tourisme-tarn.com


Moulin pastelier de Lautrec

 

 


Coque ou cocagne


Agranat

Située au 1er étage de l'Hôtel de Ville , la salle d'exposition présente plusieurs collections d'objets divers (céramiques, meules, lampes à huile) et de pierre sculptées (musée lapidaire) provenant des nombreux sites archéologiques des communes du canton de LAUTREC.

Ce musée est géré par une association : le Groupe d'Etudes et de Recherches Archéologiques et Historiques du Lautrécois (GERAHL); Ouvert les mois d'été ou sur rendez-vous.
S'adresser à l'Office de Tourisme ou au Pdt du Musée :
Mr Antoine AUDOUY
(Tél : 06.33.93.72.10)

A quelques mètres de la porte fortifiée, les bénévoles du GERAHL ont aménagé l'un des nombreux sites de silos.

Visite guidée l'été ou sur rendez-vous.
S'adresser à l'Office de Tourisme ou au Pdt du Musée :
Mr Antoine AUDOUY
(Tél : 06.33.93.72.10)

 

Histoire :

Le moulin à vent de la Salette date de 1688, il a été restauré dans les années 90 par un charpentier-amoulageur français suite à la demande de la mairie de Lautrec et de l'Office de Tourisme qui l'ont re-découvert dans les archives.

 

Horaires d'ouvertures:

Ouvert de mi-avril à mi-octobre le/la meunier(e) vous fait découvrir son intérieur avec une explication historique du moulin mais aussi de son fonctionnement.

C'est un des rares moulins à vent à encore produire de la farine en Midi-Pyrénées.

 

 

               

Le moulin à vent et le moulin pastelier                 Le blé est écrasé par les meules en pierre
 

             

           La grande roue appelée le "rouet"                             Vue de l'intérieur

 

Informations :

De mi-avril jusqu'au 30 juin : Mercredi au samedi 10h-12h30 et  14h-17h /  Dimanche 14h-17h

Juillet/Août : Du mercredi au dimanche : 10h-12h30 et 14h-17h30

Du 1er sept. jusqu'à mi-oct. : Mercredi au samedi 10h-12h30 et   14h-17h /  Dimanche 14h-17h


Tarif : 2€ (visite commentée) ; 1€ (visite libre) ; gratuit enfants - 6 ans

 

Histoire :

L'atelier du sabotier contient le matériel destiné à la fabrication de cette chaussure en bois dont on dit qu'elle a été inventée par les Gaulois.

Cet atelier, recréé à l'identique, a réellement existé jusque dans les années 1960.
Il appartenait au dernier sabotier en activité dans le village de Lautrec, M. Bonhoure.

Au début, on a creusé les sabots entièrement à la main, ce qui permettait de réaliser jusqu'à trois paires par jour. L'arrivée de l'électricité et l'achat de machines vers 1935 ont permis de décupler la production.

De ce fait, la plus grosse partie du travail (façonnage et creusage du sabot) est effectuée par les machines. Mais le dernier geste reste l'apanage du sabotier qui utilise le paroir et la rouanne pour assurer une finition parfaite.

 

Alain vous accueille d'avril à octobre pour vous expliquer le métier de sabotier. Ce métier qui fabriquait cette fameuse chaussure en bois qu'autrefois nous portions.

Découvrez ainsi les outils traditionnels pour la fabrication des sabots et les machines électriques qui, à partir d’un modèle, par copie, taillaient simultanément le sabot droit et le sabot gauche.

 

        
           Vue d'ensemble de l'atelier                        La façonneuse ou copieuse                 

 


        La creuseuse

Horaires d'ouvertures :

Du 1er avril jusqu'à mi-juin : Vendredi 14h-18h30 / Dimanche 10h-12h et 14h-18h30 / Jours fériés (ouvert les 4 jours de l'ascension) 14h-18h30

A partir de mi-juin : Lundi, mercredi, jeudi, samedi et dimanche 14h-18h30 /

Vendredi 10h-12h et 14h-18h30

Jours de fêtes à Lautrec (Vide-greniers, Fête des sabots, Fête de l'ail, Fête du pain, Festival des Arts en Pays de Cocagne, Outilautrec) : Non-stop de 9h à 18h30

 

Informations

Tarif : entrée libre

 

La Porte de la Caussade (XIII ème siècle)

Vestiges des fortifications et d'une des huit portes fortifiées qui contrôlaient les entrées de Lautrec au Moyen-âge.

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Demeures du XVIème siècle :

Maisons à colombage et à encorbellement.

Habitations Lautrécoises, Théatre de la Caussade.

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Place Centrale et Halles du XVème siècle

Vers 1338, une halle en pierre abritait un four banal.
Il ne reste que le puits central.
Magnifiques couverts en bois abritant le marché.
Le sol de cette place a été refait à l'ancienne en 2002 (pavés).

 

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La collégiale

Collégiale Saint Rémy (XIVème, XVème et XVIème siècle).
Ouvert tous les jours. Intérieur nouvellement restauré.
Cet intérieur avait été peint par Jacques Pauthe, élève de Paul Delaroche et honorable peintre castrais, vers le milieu du siècle dernier. Mobiliers inscrits aux monuments historiques: aigle, Lutrin sculpté et tableaux de Gamelin dans le choeur (1777). Orgue du facteur toulousain Puget nouvellement restauré.

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Le Moulin à vent (1688)

En 1830, dix-neuf moulins à vent et à eau produisaient de la farine sur la commune de Lautrec, dont neuf à vent. En 1882, ils étaient encore 16. Sur le ruisseau du Bagas subsistent 6 moulins à eau .

Remis en état de marche sous l'impulsion de l’office de tourisme, le moulin de Lautrec est encore capable de faire de la farine.

Plus de renseignements à la rubrique moulin à vent de la Salette
Possibilité de parcourir la randonnée des moulins de Lautrec
(Renseignements à l'O.T. de Lautrec)

  C2C1986
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Calvaire de la Salette  et la table d'orientation (Altitude 328m)

Du haut du Calvaire, on peut admirer d'un côté le village de Lautrec et de l'autre la plaine de Castres avec dans le lointain la Montagne Noire. Par temps clair, on peut même apercevoir les Pyrénées.
Une table d'orientation permet de repérer les sites remarquables.

IMG 20190626 232123 913    table orientation
 

 

Voie Romaine

Cette voie mène au vieux lavoir :

Édifié près de la source de Saint Rémy, en direction de la route de Roquecourbe, sur le site où s'élevaient les constructions des premiers habitants de Lautrec.
Remis en état une première fois sous l'impulsion de la MJC, ce vieux lavoir situé au bas du village appartient au patrimoine local.
Victime d'une catastrophe naturelle, il a été restauré récemment par les soins de la municipalité de Lautrec.

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Le Lavoir

Remis en état une première fois sous l'impulsion de la MJC, ce lavoir typique a été victime d'une catastrophe naturelle avant d’être restauré dans les règles de l’art par la mairie de Lautrec.

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